1. La privatisation des universités
Cette loi a d'abord pour but de placer l'université au service des besoins du marché. Il s'agit de définir les connaissances que doivent acquérir les étudiants à partir des besoins spécifiques des étudiants. Dans ce but, l'Etat organise la pénurie budgétaire et contraint les universités à recourir aux financements privés sans aucun contrôle. Cette autonomie de gestion budgétaire se traduit aussi par la possibilité donnée aux universités de gérer elles-mêmes leurs biens immobiliers, de les vendre, les louer...
2. La démocratie universitaire affaiblie
Cette loi donne les pleins-pouvoirs aux présidents d'universités. Les Conseils d'Administration (CA) seront restreints. La représentation des étudiants, personnels et enseignants y sera reduite au profit d'une forte présence des "personnalités extérieures" issues des entreprises. Les 2 autres conseils centraux (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, Conseil Scientifique) n'auront plus qu'un rôle consultatif.
3. La précarisation des personnels et enseignants
Cette loi organise la casse du statut de la fonction publique. Avec la nouvelle loi, le Président de la fac aura un droit de véto sur la nomination des personnels et enseignants (porte ouverte au clientélisme et au copinage !). Mais le Président pourra aussi recruter des contractuels précaires à la place de fonctionnaires, mieux formés et mieux rémunérés.
LES CONSÉQUENCES DIRECTES
-> L'augmentation des frais d'inscription. En effet, le seul financement des entreprises ne suffira pas à compenser le désengagement financier de l'Etat. Les universités devront donc se financer aussi par les frais d'inscription. Contrairement à ce que prétendent certains, il n'est pas inscrit dans la loi que les frais d'inscription n'augmenteront pas !
-> Des inégalités entre facs et entre filières. Car, on le sait bien, les entreprises ne financeront pas de la même manière toutes les filières dans toutes les facs. Seront privilégiées, les filières considérées rentables aux yeux des entreprises. On peut sans trop de difficultés imaginer, dans un futur proche, la disparition d'un bon nombre de filières délaissées aussi bien par les entreprises que par l'Etat !